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Les rapports du haut procureur du saint-synode comme sources pour l’histoire religieuse et sociale de la Russie impériale

Antoine NIVIÈRE

Université Nancy 2, CERCLE - EA 4372

Index matières

Mots-clés : histoire de l’Église russe, saint-synode, haut procureur.


Plan de l'article

Texte intégral

L’histoire de l’Église orthodoxe russe durant la période généralement désignée dans l’historiographie religieuse russe sous le nom de « période synodale » (qui correspond de facto à la période « impériale » dans l’historiographie politique de la Russie) reste encore mal explorée, en dépit (ou à cause) de l’abondance des sources et d’une bibliographie déjà très riche. Nous ne rappellerons ici, pour mémoire, que quelques ouvrages de synthèse sur la période, comme la monumentale étude, déjà ancienne, due à l’historien émigré Igor Smolitsch[1], ou plus récemment les travaux de Vladimir Fedorov et du père Vladislav Tsypine[2], d’importance et d’intérêt inégaux. Des monographies de qualité ont été consacrées à certains moments clés de cette période[3], ou bien à tel ou tel aspect de la vie de l’Église et du clergé[4]. Toutefois, des pans entiers de l’activité de l’Église et du clergé au cours de cette période restent à explorer. Un dépouillement systématique des archives maintenant largement accessibles, notamment celles du saint-synode et de l’appareil synodal à Saint-Pétersbourg[5], mais aussi des sources déjà publiées et fort nombreuses s’avèrent une étape préalable indispensable.

Les rapports du haut procureur

Il se trouve que les fonds slaves de l’ancien Centre Saint-Georges des Jésuites de Meudon, aujourd’hui conservés à la bibliothèque de l’ENS-Lyon, contiennent une série de documents imprimés qui constituent une source de renseignements précieux pour l’histoire religieuse et sociale de la Russie impériale au XIXsiècle et au début du XXe. Il s’agit de la série des Izvlečenija iz vsepoddanejšego otčeta ober-prokurora svjatejšego sinoda po vedomstvu pravoslavnogo ispovedanija [Extraits du rapport très dévoué du haut procureur du Saint-synode concernant le département de la Confession orthodoxe], devenue, à partir de 1884, Vsepoddanejšij otčet ober-prokurora svjatejšego sinoda po vedomstvu pravoslavnogo ispovedanija [Rapport très dévoué du haut procureur du Saint-synode concernant le département de la Confession orthodoxe]. Ces rapports sont souvent cités dans les ouvrages consacrés à l’histoire de l’Église orthodoxe russe dans la deuxième moitié du XIXe siècle et le début du XXe, mais, à notre connaissance, ils n’ont jamais fait l’objet d’une étude particulière en tant que tels. Le seul chercheur à les avoir exploités de manière systématique, mais chronologiquement limitée, est l’historien américain James Curtiss, dont la monographie déjà ancienne sur l’Église russe de 1900 à 1917 est, pour l’essentiel, fondée sur la documentation fournie par ces rapports (l’ouvrage de Curtiss est disponible à la BDIC).

Dans la mesure où ces rapports étaient présentés par le haut procureur et édités en son nom, il n’est pas inutile de rappeler ici la liste de ceux qui dirigèrent, depuis le deuxième quart du XIXe siècle jusqu’à la révolution, le département de la Confession orthodoxe (Vedomstvo pravoslavnogo ispovedanija) et qui, à ce titre, siégeaient aux sessions du saint-synode de l’Église orthodoxe russe, certes à une table à part[6], en tant que « représentant du pouvoir de l’État dans l’administration ecclésiale[7] ». Dans l’ordre chronologique, il s’agit de : comte Nicolas Protasov (25 juin 1836 - 16 janv. 1855) ; Alexandre Karasevskiï (faisant fonction, 25 déc. 1855 - 20 sept. 1856) ; Alexandre Tolstoï (20 sept. 1856 - 28 fév. 1862) ; Alexis Akhmatov (28 fév. 1862 - 23 juin 1865) ; comte Dmitri Tolstoï (23 juin 1865 - 23 avril 1880) ; Constantin Pobedonostsev (24 avril 1880 - 19 oct. 1905) ; prince Alexis Obolenskiï (20 oct. 1905 - 4 avril 1906) ; prince Alexis Chirinskiï-Chikhmatov (4 avril 1906 - 9 juil. 1906) ; Pierre Izvolskiï (27 juil. 1906 - 5 fév. 1909) ; Serge Loukianov (5 fév. 1909 - 2 mai 1911) ; Vladimir Sabler (5 juil. 1911 - 4 juil. 1915) ; Thédore Samarine (5 juil. 1915 - 26 sept. 1915) ; Alexandre Voljine (faisant fonction, 30 sept. 1915 - 2 août 1916) ; Nicolas Raev (7 août 1916 - 3 mars 1917)[8].

Le premier volume de cette série de rapports est paru en 1837, aux éditions de la Typographie synodale de Saint-Pétersbourg, et correspond à l’année 1836. Le dernier volume est paru en 1916, toujours à Saint-Pétersbourg, et porte sur les années 1913-1914. Au total, entre 1837 et 1916, soixante-cinq volumes ont été édités et couvrent la période 1836-1914, avec juste une interruption pendant trois années consécutives, entre 1863 et 1865, années qui correspondent au passage d’Alexis Akhmatov à la tête du département de la Confession orthodoxe. Agissant à contre-courant, alors qu’en ce début du règne du « tsar libérateur » Alexandre II les réformes et la glasnost’ étaient dans l’air du temps, Akhmatov en effet n’entendait pas lâcher la bride de l’administration civile sur l’Église et il ne souhaitait pas rendre public ses rapports[9]. Mais il ne resta que trois ans à la tête du département de la Confession orthodoxe.

Pour ce qui est de l’état des fonds de la bibliothèque de Lyon, treize volumes manquent dans la collection (sur soixante-cinq). Il s’agit des Izvlečenija pour les années suivantes : 1836, 1839 et 1840, 1845 et 1846, 1859, 1861 et 1862, 1867 et 1868, 1880, 1882, ainsi que le dernier volume des Otčety, années 1913-1914. Autant dire qu’à défaut d’être complète la collection de la bibliothèque de Lyon offre tout de même une série remarquable et sans égale dans les autres bibliothèques de France, voire d’Europe (à notre connaissance, une série complète se trouve à Rome, à la bibliothèque de l’Institut pontifical Russicum). Autre très grand avantage pour le chercheur, à Lyon, cette série d’ouvrages est disponible en accès libre au 2e étage de la bibliothèque (même si tous les volumes ne sont pas entreposés sur le même rayonnage, ils sont néanmoins dans la même rangée).

Venons-en à la description de cette série. Il s’agit de la version publiée, donc rendue publique officiellement, du rapport que présentait annuellement à l’empereur le haut procureur du saint-synode sur l’état de l’Église orthodoxe dans l’Empire russe. Chaque volume correspond en principe à une année civile, mais certains volumes englobent deux années consécutives (c’est le cas pour 1888-1889, 1890-1891, 1892-1893, 1894-1895, 1896-1897, 1903-1904, 1908-1909, 1911-1912, 1913-1914), voire trois années de suite (pour la période 1905-1907). Chacun de ces volumes comprenait deux parties : une première constituée par le rapport du procureur proprement dit, une seconde par des tableaux de statistiques. Dans les cas où le rapport correspond à deux ou trois années de suite, la partie statistique couvre quant à elle chaque année à part.

L’attribution nominative de ce rapport au haut procureur en personne est soulignée dans certains cas, puisque le nom même du titulaire de cette charge apparaît dans l’intitulé de chaque volume : ainsi, de 1866 à 1882, nous avons en page de titre « Izvlečenija iz vsepoddanejšego otčeta ober-prokurora svjatejšego sinoda grafa D. Tolstogo po vedomstvu pravoslavnogo ispovedanija za N god », et, de 1884 à 1901, « Vsepoddanejšij otčet ober-prokurora svjatejshego sinoda K. Pobedonosceva po vedomstvu pravoslavnogo ispovedanija za N god ». Il n’est pas inintéressant de remarquer que, dans un cas comme dans l’autre, le rapport est ainsi nominativement lié à deux grands serviteurs de l’État qui ont marqué de leur empreinte, tant du fait de leur longévité à la tête du département de la Confession orthodoxe (Vedomstvo pravoslavnogo ispovedanija) que de leur forte personnalité, la vie ecclésiale et aussi la scène politique du pays, l’un sous le règne du tsar Alexandre II, pour ce qui est de Dimitri Tolstoï, l’autre sous le règne d’Alexandre III et la première décennie du règne de Nicolas II, en ce qui concerne Constantin Pobedonostsev. Manque dans cette attribution nominative le troisième homme fort de cette période, celui qui, sous le règne de Nicolas Ier, dirigea d’une main de fer les institutions synodales, et qui est aussi l’initiateur de la publication de ces rapports au tsar, le comte Protasov.

L’administration synodale

On doit en effet à Nicolas Protasov une réforme en profondeur de l’appareil bureaucratique synodal, dont l’un des résultats pratiques est précisément la publication de ces rapports annuels à l’empereur, décrivant l’état des institutions ecclésiales et la vie religieuse pour l’année écoulée. C’est le 1er août 1836 que Nikolas Protasov présenta au tsar Nicolas Ier un projet de réorganisation complète de l’administration synodale, à la suite de quoi les services administratifs rattachés au haut procureur, jusqu’à présent assez modestes, furent transformés en une véritable chancellerie[10]. Rappelons ici brièvement le rôle du haut procureur (ober-prokuror) du saint-synode. Cette fonction, créée en 1722 par Pierre Ier pour faire le lien entre la hiérarchie ecclésiale et l’empereur, a pris dans la première moitié du XIXe siècle une importance de plus en plus grande. Ses droits et ses prérogatives se sont accrus : alors qu’initialement il devait être « l’œil du souverain » (« oko gosudarevo » d’après le Duhovnyj Reglament de Pierre Ier), chargé de seulement contrôler la nature légale et « politiquement correcte » des décisions de la hiérarchie ecclésiale ainsi que de veiller au bon ordre des réunions, le haut procureur se transforma sous le règne d’Alexandre Ier en véritable ministre (même si ce titre ne fut reconnu qu’au prince Alexandre Golitsyne, entre 1817 et 1824, mais parce qu’il était en même temps ministre de l’Éducation et des Cultes). Sous le règne de Nicolas Ier, le pouvoir du haut procureur continua à s’accroître à tel point qu’à la fin du XIXe siècle, celui qui occupa le poste pendant un quart de siècle, de 1880 à 1905, Constantin Pobedonostsev, intervenait même dans les autres domaines de la vie de l’État avec une autorité et une influence bien plus grandes que celles de n’importe quel ministre, sans pourtant en avoir le rang[11]. De par ses obligations, le haut procureur veillait dorénavant au respect et à l’application des lois de l’empire par le clergé et les institutions ecclésiales ; il dirigeait les fonctionnaires civils de l’administration ecclésiale tant au niveau central, à Saint-Pétersbourg, que provincial (les deux bureaux synodaux de Moscou et Tifliss, mais aussi le réseau des secrétariats diocésains) ; il présentait personnellement au tsar les dossiers concernant la vie de l’Église et transmettait aux prélats du synode les ordonnances impériales ; enfin, il siégeait au Conseil d’État, au Sénat et au Comité des ministres[12]. De facto le haut procureur du saint-synode avait acquis les prérogatives d’un ministre, celles de ministre du Culte pour l’Église d’État, statut qui était reconnu par les lois de l’empire à l’Église orthodoxe. Créée en 1839, la chancellerie personnelle du haut procureur constituait un service administratif particulier, parallèle à celui de l’administration synodale proprement dite. Cette chancellerie était composée de trois sections ayant chacune à leur tête un directeur, lequel était assisté de deux fonctionnaires chargés des missions spéciales, de trois chefs de bureau, avec leurs adjoints, leurs secrétaires, etc., soit au total une cinquantaine de personnes[13]. Selon le témoignage d’André Muraviov, du fait des réformes de Protasov « le nombre de fonctionnaires civils chargés de missions spéciales ou attachés au secrétariat du haut procureur tout comme celui des fonctionnaires dans les différents bureaux et services augmenta d’une manière extraordinaire[14] ». À partir de 1865 fut créé le poste d’adjoint du haut procureur du synode. Lui aussi siégeait de droit aux sessions du saint-synode et pouvait remplacer le haut procureur dans certaines de ses missions, notamment le représenter aux réunions du Sénat.

Sous le règne d’Alexandre Ier, la possibilité pour un évêque, le « premier membre » (pervoprisutstvujuščij) du saint-synode[15], de présenter au tsar des rapports en tête-à-tête fut supprimée[16]. Cette prérogative resta l’apanage du seul haut procureur qui dorénavant était le seul à pouvoir exposer personnellement au tsar les dossiers concernant la vie de l’Église[17]. La pratique des rapports personnels annuels présentés par le haut procureur date de 1826[18]. Mais ce n’est qu’à partir de 1837 que ces rapports furent rendus publics et publiés annuellement, à l’initiative du haut procureur Nicolas Protasov. Ce dernier contribua à développer les méthodes de l’appareil bureaucratique si chères au tsar Nicolas Ier, à tous les échelons de l’organisation ecclésiale, notamment dans son administration centrale. On lui doit la multiplication des services synodaux avec un grand nombre de fonctionnaires (plus d’une centaine au total)[19]. De fait, la chancellerie synodale dépendait dorénavant entièrement de l’autorité du haut procureur, et non plus des prélats du synode. Grâce à ce double appareil bureaucratique, d’un côté sa chancellerie personnelle, de l’autre la chancellerie synodale, le haut procureur se trouvait doté d’un rouage administratif bien formé et bien informé, sur lequel il s’appuyait pour connaître l’état de l’Église. Les renseignements étaient collectés par l’administration synodale centrale à partir des rapports annuels des évêques diocésains ainsi qu’à partir des documents et autres données statistiques fournies par les fonctionnaires de l’administration diocésaine dans chaque évêché (duhovnaja konsistorija). Depuis le début du XIXe siècle s’était généralisée la pratique de rapports mensuels présentés par les secrétaires au haut procureur concernant les activités des administrations diocésaines, ce qui, selon Erochkine, contribuait à renforcer le contrôle de l’administration synodale sur les diocèses[20].

À partir de la réorganisation de 1836, les organes de l’administration synodale étaient les suivants : la chancellerie du saint-synode, les bureaux du synode (sinodal’naja kontora) de Moscou et de Tifliss [Tbilissi], le service de l’économat (hozjastvennoe upravlenie), le service d’audit (kontrol’), le comité religieux pédagogique (duhovno-učebnyj komitet), le conseil des collèges ecclésiastiques (duhovno-učiliščnyj sovet), le bureau de la maison d’édition synodale de Moscou, la chancellerie du haut procureur du synode. Il y avait là tout un corps de fonctionnaires civils, laborieux, efficaces, dont les rouages restent pour l’instant encore mal étudiés, tout comme restent peu connues les personnalités qui en assuraient les commandes et le bon fonctionnement[21]. Il convient aussi de garder à l’esprit que le synode avait gardé sa structure et son mode de fonctionnement collégial, largement inspiré du système d’organisation de l’administration centrale de l’État mis en place au début du XVIIIe siècle, mais abandonné par l’État sous Alexandre Ier au profit des ministères. Si les pouvoirs de certains hauts procureurs étaient très étendus, ils n’en étaient pas moins limités par la persistance d’une apparence de collégialité et, dans ce cadre, par la résistance toujours possible de tel ou tel prélat qui pouvait dénaturer ou retarder un projet avancé par les services du haut procureur. « Du point de vue juridique, je n’ai pas le pouvoir de donner le moindre ordre dans l’Église », écrivait Pobedonostsev à l’un de ses correspondants[22].

Descriptif des volumes

Chaque volume des rapports comprend deux parties, la première constitue le rapport du procureur à proprement parler, la seconde comprend des tableaux statistiques regroupés sous l’intitulé « Vedomosti ». Disons d’emblée que l’ensemble de cette documentation est de valeur inégale. Les rapports les plus détaillés et les plus consciencieusement préparés sont ceux publiés sous la plume de Dmitri Tolstoï et de Constantin Pobedonostsev. C’est à l’instar de ce dernier qu’à partir de 1886 les rapports furent publiés dans leur intégralité (la première fois pour l’année 1884).

L’empereur, à qui étaient destinés en premier lieu ces rapports, mais aussi toute personne qui en prenait ensuite connaissance grâce à leur édition et à leur diffusion publique, pouvait se familiariser avec la situation de l’Église en général, l’activité du clergé, la formation dans les séminaires, le niveau de conscience morale et religieuse de la population. Une attention toute particulière était accordée à la lutte contre les mouvements de dissidence religieuse et aux mesures en faveur du retour des « égarés » dans le giron de l’Église officielle. Ces renseignements étaient collectés à partir des rapports annuels qui remontaient des diocèses (rapports des évêques diocésains, statistiques fournies par les fonctionnaires des administrations diocésaines). De la sorte, le haut procureur arrivait à dresser un état des lieux assez précis, région par région. Un des principaux objectifs recherchés consistait à mettre en avant les résultats obtenus : le nombre d’églises et chapelles construites, le nombre de nouveaux monastères, la diffusion du culte de nouveaux saints, etc. Ainsi, par exemple, pour la période 1880-1899, les rapports montrent une progression constante des lieux de cultes : deux cent cinquante églises nouvelles étaient construites chaque année. Mais, bien souvent, ces chiffres étaient un peu comme l’arbre qui cache la forêt, ce dont les signataires des rapports n’étaient d’ailleurs pas dupes. Ainsi, en 1902, Constantin Pobedonostsev constatait que « le peuple russe orthodoxe, par nature profondément religieux, n’aborde tous les aspects de la vie, non seulement sur le plan de la famille et de la société sociale, mais aussi de l’État, qu’à la lumière de la foi chrétienne[23] ». Mais l’année suivante, le même Pobedonostsev notait :

L’engouement pour toute sortes de fausses doctrines, contraires à l’enseignement de l’Évangile en général et à l’orthodoxie en particulier, est dangereux pour le peuple russe orthodoxe. Les ennemis de l’Église et de l’État profitent ici du manque de culture de l’homme russe en matière de connaissances de l’enseignement chrétien : il connaît encore assez mal les vérités de la foi orthodoxe, les paysans sont encore en majorité analphabètes et ne savent pas lire comme il faut les prières de base et n’en comprennent pas le sens, pas plus qu’ils ne comprennent la signification des célébrations, des rites et des gestes liturgiques[24].

Afin de permettre à tout un chacun de se faire une meilleure idée du contenu de ces ouvrages, nous reproduisons ici le descriptif de deux volumes : le premier pour l’année 1837, au tout début de la collection (quand ne sont reproduits que des extraits du rapport), et le second pour l’année 1899, donc sous la période de Pobedonostsev.

Pour l’année 1837, le rapport proprement dit est divisé en cinq sections (sur une centaine de pages au total) :

1. L’Administration : – le synode ; – l’épiscopat diocésain ; – les monastères ; – les églises paroissiales ; – le clergé ; – les fidèles.

2. Les lois, le tribunal ecclésiastique et le respect du bon ordre [blagočinie] : – mesures générales ; – décisions ; – situation des affaires judiciaires ; – la censure ecclésiastique.

3. L’enseignement : – les commissions des écoles ecclésiastiques ; – les ordonnances générales relatives à l’enseignement ; – situation des régions pédagogiques de Saint-Pétersbourg, Kiev, Moscou et Kazan ; – les collèges gréco-catholiques (« uniates »).

4. La gestion matérielle : – du synode ; – des commissions des écoles ecclésiastiques ; – des diocèses ; – des subventions aux Églises à l’étranger.

5. Expédition des affaires [deloproizvodstvo] : – relevant du synode ; – relevant des commissions des écoles ecclésiastiques ; – relevant du haut procureur.

6. L’administration des affaires de la confession gréco-catholique (qui avait été transférée, en 1837, à l’autorité du haut procureur orthodoxe) : – Les actes administratifs ; – les nouvelles ordonnances ; – situation de l’Église (gréco-catholique).

7. Conclusions.

La seconde partie contient vingt-cinq tableaux de statistiques, à savoir :

1. Nombre de monastères d’hommes par diocèse (1836) ; 2. Nombre de monastères de femmes par diocèse (1836) ; 3. Nombre d’églises paroissiales et de membres du clergé séculier (« clergé blanc ») par diocèse (1836) ; 4. Nombre d’églises construites par diocèse (1837) ; 5. Nombre de baptêmes, mariages et obsèques célébrés, par diocèse (1836) ; 6. Âge des personnes décédées de confession orthodoxe par diocèse (1836) ; 7. Nombre de personnes reçues dans l’orthodoxie par diocèse (1837) ; 8. Nombre de divorces prononcés par diocèse (1837) ; 9. Nombre d’écoles ecclésiastiques par diocèse (1837) ; 10. Nombre d’enseignants dans les écoles ecclésiastiques par diocèse (1837) ; 11. Nombre d’élèves dans les écoles ecclésiastiques par diocèse (1837) ; 12. État des sommes versées au clergé ayant souffert des incendies (1837) ; 13. État du clergé ayant reçu des aides de l’État (1837) ; 14. État des revenus tirés de la vente des cierges dans les églises (1836 et 1837) ; 15. Rapport sur les capitaux de la commission des écoles ecclésiastiques ; 16. État des sommes collectées par les comités d’entraide aux membres du clergé dans le besoin ; 17. Nombre de dispensaires médicaux et d’hospices auprès des monastères et églises ; 18. Dons aux Églises orthodoxes (1837) ; 19. Nombre de monastères d’hommes de l’Église gréco-uniate (1836) ; 20. Nombre de monastères de femmes de l’Église gréco-catholique (1836) ; 21. État des églises et du clergé blanc de l’Église gréco-catholique (1836) ; 22. Nombre des baptêmes, mariages et obsèques célébrés dans l’Église gréco-catholique (1836) ; 23. Nombre des divorces des consistoires de l’Église gréco-catholique (1837) ; 24. Rapport sur les capitaux du collège ecclésiastique gréco-catholique ; 25. État des dons effectués aux Églises uniates (1837).

Il est important de remarquer que jusqu’à la suppression de l’Église gréco-catholique et son intégration plus ou moins forcée dans l’Église orthodoxe russe – en 1839 pour les régions de Vilna-Moghilev, et en 1873 pour la région de Chelm –, les données concernant l’Église dite « uniate » étaient également du ressort du haut procureur du saint-synode.

Si l’on examine la table des matières du deuxième volume retenu, nous constatons que pour l’année 1899, le rapport de Constantin Pobedonostsev est bien plus long (272 pages) et plus fouillé, c’est une synthèse générale sur tous les aspects de la vie ecclésiale et, au-delà, durant l’année écoulée :

1. Les événements dans la vie de l’État (décès du tsarévitch, naissance d’une grande duchesse).

2. L’Administration : – le synode ; – les diocèses (nominations et mutations au sein de l’épiscopat, création de nouveaux diocèses et de vicariats, augmentation des subsides accordés à l’entretien des évêchés) ; – fêtes jubilaires et anniversaires.

3. Les églises (les mesures législatives concernant le clergé ; le droit accordé aux clercs pour recevoir es décorations : l’ordre de Saint-Vladimir pour récompenser 50 ans de service ; le droit à la médaille du Mérite agricole pour les clercs dans les campagnes).

4. Les monastères : – les ouvertures de nouveaux monastères ; – les transformations de communautés et skites en monastères ; – les créations de communautés de moniales ; – l’élévation de monastères à la classe supérieure ; – l’augmentation des subventions de certains monastères ; – les événements marquants dans la vie des monastères (remerciements adressés par l’empereur à la laure Saint-Alexandre-de-la-Neva à Saint-Pétersbourg, développement des orphelinats des couvents de Lesna, de Virov et de Teolinsk, 30 ans de l’école du couvent Sainte-Marie-Madeliene à Vilna, décret explicatif du synode concernant les monastères).

5. Les visites pastorales effectuées par les évêques dans leurs diocèses.

6. L’activité missionnaire de l’Église : – les missions et leurs activités (la société missionnaire orthodoxe) ; – les missions en Sibérie (Atlaj, Kirgizija, Enisej, Obdorsk, Jakutija, Vladivostok, Irkutsk, Zabajkal’) ; – les missions dans la Russie d’Europe (diocèses d’Astrakhan’, Stavropol’, Perm’, Orenburg, Kazan’, Vjatka, Simbirsk, Samara, Saratov, Ufa, Arkhangel’sk).

7. Le renforcement de la foi et de la piété : – la situation de l’orthodoxie dans l’exarchat de Géorgie ; – la situation de l’orthodoxie dans le diocèse de Chelm-Varsovie ; – la situation de l’orthodoxie dans le diocèse de Riga ; – la situation de l’orthodoxie dans les diocèses occidentaux (c’est-à-dire la Biélorussie et la Lituanie actuelles) ; – la situation de l’orthodoxie dans le diocèse de Finlande.

8. Le Raskol et les sectes : – le Raskol (remarques d’ordre général et raisons de sa persistance, les diocèses ayant le plus grand nombre d’adeptes du Raskol, le courant « presbytérien » et le courant « non presbytérien ») ; – les sectes rationalistes et mystiques (štundisty, malevanščina, duhoborčestvo, molokanstvo, hlystovščina, mormonstvo, secte Desnogo Bratstva, disciples de čurikov) ; – les mesures prises pour lutter contre le Raskol et les sectes.

9. Nos églises et missions à l’étranger : – les Églises à Darmstadt, Wiesbaden, Baden-Baden, Vienne, Bad-Gomburg, Florence, Vichy ; – l’activité de la Société orthodoxe impériale de Palestine ; – la mission de l’Urmia ; – le chef de la mission ecclésiale russe à Jérusalem ; – le diocèse d’Alaska et des îles aléoutiennes (y compris les paroisses sur le continent nord-américain) ; – la mission au Japon.

10. Les Églises orthodoxes orientales et slaves et leurs relations avec l’Église russe.

11. Les écoles ecclésiales : – les académies de théologie ; – les séminaires et collèges ecclésiastiques ; – les collèges pour les jeunes filles issues des familles du clergé ; – les collèges diocésains pour jeunes filles ; – les principales mesures en matière scolaire prises durant l’année 1899 (ouvertures de nouvelles écoles, modifications de statuts, création de bourses et de sociétés d’entraides, etc.) ; – les écoles paroissiales et les classes d’alphabétisation dans les campagnes en 1899 ; – les livres religieux (présentation des principaux livres de théologie parus durant l’année, des principaux articles tirés de revues spécialisées, attribution des prix d’excellence aux meilleurs recherches dans les sciences religieuses – prix métropolite Makarij, prix Uvarov –, etc.) ; – la censure ecclésiastique (activité des comités de censure de Saint-Pétersbourg et de Moscou).

12. Les moyens matériels des institutions ecclésiales et de l’administration ecclésiale : – Revenus des diocèses ; – fonds spéciaux du saint-synode ; – subventions reçues du Trésor public ; – situation matérielle et financement du clergé ; – attribution d’aides aux membres du clergé qui ont souffert de la disette.

La deuxième partie comprend vingt et un tableaux de statistiques (68 pages) pour l’année 1898-1899 (par diocèses) :

1. Nombre de monastères et couvents ; 2. Nombre de moines et moniales ; 3. Nombre d’églises paroissiales et autres ; 4. Nombre de membres du clergé blanc ; 5. Nombre d’habitants orthodoxes ; 6. Nombre de baptêmes, mariages et obsèques ; 7. Âge des défunts ; 8. Nombre d’écoles ; 9. Nombre d’enseignants ; 10. Nombre d’élèves ; 11. Nombre de jeunes filles dans les écoles ecclésiastiques ; 12. Nombre de clercs recevant un salaire de l’État ; 13. Nombre d’églises construites en 1899 ; 14. Nombre de bibliothèques paroissiales ; 15. Nombre de dispensaires médicaux et d’hospices auprès des monastères et églises ; 16. Nombre de divorces ; 17. Nombre de réceptions dans l’orthodoxie ; 18. État des sommes des comités d’entraide aux pauvres du clergé ; 19. Nombre de comités d’entraide paroissiaux ; 20. Nombre d’écoles paroissiales ; 21. Nombre d’écoles d’apprentissage de la lecture.

Un outil d’analyse précieux, mais à prendre « avec précaution »

La simple lecture de ces deux exemples de table des matières permet à chacun de se convaincre que la consultation et l’utilisation des rapports s’avèrent indispensables à toute étude générale sur la période allant du règne de Nicolas Ier à la fin du régime impérial, pour ce qui concerne la vie et l’organisation de l’Église orthodoxe en général ainsi que ses relations avec l’État. Nous y trouvons des informations sur l’activité du synode, le budget de l’Église, les écoles ecclésiastiques, les monastères, les missions, les mouvements de dissidence religieuse (état du schisme des Vieux-Croyants et des sectes, moyens pour les combattre), relations avec les autres Églises orthodoxes, notamment dans les Balkans et au Proche-Orient.

L’utilisation des rapports pose néanmoins des problèmes d’ordre méthodologique et épistémologique. La nature même du document d’ordre administratif et les objectifs politiques inhérents à ce genre de production exigent une approche prudente. Il est certain que, d’un côté, le haut procureur (quel qu’il soit) cherchait à montrer que l’Église prospérait et que le département qui lui avait été confié se développait ; d’un autre côté, il devait tirer la sonnette d’alarme face à tel ou tel dysfonctionnement, promouvoir aux yeux du souverain l’idée de réorganisation, d’ajustement, voir de réformes (ou, à l’inverse, de rejet des réformes, car le tsar recevait, notamment de la part des autres ministres, d’autres informations qui pouvaient être contradictoires ou en contradiction avec les intérêts du haut procureur, comme le montre le conflit entre Akhmatov et Valuev qui se termina en faveur du second). La personnalité et la sensibilité politique du haut procureur, les intérêts du moment et les alliances entre les courants au sein du cabinet ministériel, étaient sur ce point souvent des facteurs décisifs. Il faut aussi tenir compte des conceptions idéologiques propres à chaque haut procureur. Il va de soi que l’approche des réalités n’était pas la même, par exemple, chez les défenseurs d’un État fort et contrôlant tout (y compris l’Église), les gosudarstvenniki Dmitri Tolstoj et Constantin Pobedonostsev, que chez les pro-slavophiles, soucieux de libérer l’Église du carcan pétrinien, comme Alexis Tolstoï ou Théodore Samarine. N’oublions pas que les différents hauts procureurs qui se succédèrent à la tête du département de la Confession orthodoxe dans les quatre-vingts dernières années du régime tsariste comprenaient différemment la nature de l’autocratie et de l’orthodoxie qu’ils étaient chargés de promouvoir et de défendre. Les uns prônaient le retour à l’autocratie byzantine, les autres défendaient l’absolutisme sécularisé, d’aucuns aspiraient à un libéralisme tempéré…

Il faut aussi tenir compte du fait que ces longs rapports étaient le fruit d’un travail collectif, la compilation d’une masse d’informations et de chiffres, classés et analysés, puis mis en forme par les secrétaires et chefs de bureau de l’administration synodale. Leur production reflète le plus souvent une approche surtout bureaucratique – et, dans certains cas, purement policière – des problèmes qui se posaient à l’Église, notamment pour toutes les questions qui touchaient aux mouvements de dissidence et de déviation religieuses, notamment le traitement des Vieux-Croyants, et aux relations avec les autres confessions.

De ce fait, si les rapports fournissent une base de documentation très variée et très importante, se pose un problème de lecture, d’interprétation, à la lumière notamment du crédit qui peut, ou non, leur être apporté. La question de l’objectivité des informations données reste à trancher. Selon certains contemporains comme, par exemple, le philosophe et publiciste Nikita Guiliarov-Platonov (1824-1887), lui-même issu des rangs du clergé, les rapports ne reflétaient pas un tableau réel de la situation[25]. Aussi, André Firsov estime qu’ils doivent être utilisés « avec grande précaution[26] ». D’autres, au contraire, considèrent que ces données étaient très soigneusement préparées et vérifiées, ce qui tendrait à plaider en faveur de leur véracité. C’est notamment la position de l’historien américain James Curtiss dont la monographie, comme nous l’avons vu, est presque exclusivement basée sur l’exploitation de ces rapports pour la période allant de 1900 à 1914[27]. Toutefois, trop tributaire d’une seule et même source de documentation, le tableau que James Curtiss dresse de la situation manque de nuance, à notre avis. Les données des rapports exigent d’être recoupées à partir d’autres sources, notamment des témoignages de contemporains (extraits de correspondance, mémoires et souvenirs, etc.).

Cependant, nous pouvons considérer que la remontée des données des diocèses au synode, depuis les régions vers la capitale, permettait aux acteurs de la vie politique et ecclésiale du moment de se faire une idée assez précise de l’évolution de la société russe (même si ensuite ils n’arrivaient pas forcément à en tirer les décisions adéquates sur le plan politique et/ou administratif). Ainsi, dans le rapport pour 1911-1912, le haut procureur lance un cri d’alarme face aux signes de déchristianisation qu’il perçoit à travers le pays et face à la montée des sentiments anti-religieux dans les couches de la société jugées jusqu’à présent les plus respectueuses de l’ordre établi :

L’incroyance avance comme un nuage noir en direction de notre Église nationale [rodnaja Cerkov’]. […] Elle s’est répandue par vague entière dans les milieux de l’intelligentsia et pénètre maintenant dans les masses populaires. Le socialisme qui nie Dieu et l’Église et qui défend les biens terrestres plutôt que les biens célestes, cherche à saper les fondements éternels de l’Église. Partout où la grande industrie a réussi à s’implanter, le socialisme subjugue de nombreux travailleurs. Les socialistes ne se limitent pas à la classe des ouvriers dans les usines, ils cherchent aussi à séparer l’Église et la paysannerie. C’est une lutte contre tout ce qu’il y a d’éternel et d’idéal, au profit de ce qui est temporaire et matériel, qui est ainsi menée partout, de manière planifiée, en engageant toutes les forces possibles, et, dans une certaine mesure, ce but est déjà atteint[28].

Pistes de recherche

En conclusion, nous voudrions ici mentionner quelques sujets de recherche possibles à partir des rapports du haut procureur ou s’appuyant sur ces rapports (cette liste n’est pas exhaustive) :

  • les missions intérieures (organisation, activités, traductions, activités de prosélytisme) ;
  • les conversions à l’orthodoxie de membres d’autres confessions chrétiennes (catholiques latins et orientaux, arméniens, protestants, vieux-croyants, sectes diverses) ou d’autres religions de l’empire (judaïsme, islam, bouddhisme, animisme), mais aussi, à partir de 1905, le mouvement inverse, à savoir le passage rendu dorénavant possible par la loi de liberté de conscience accordée par Nicolas II, de l’orthodoxie à l’une des confessions ou religions précitées ;
  • les missions extérieures (organisation, activités, financement) – Pékin, Japon, Corée, Amérique, Perse ;
  • les églises russes à l’étranger (construction, financement, recrutement du clergé) ;
  • les relations de l’Église et de l’État russes avec les Églises orthodoxes des Balkans et du Proche-Orient (relations réciproques, financement, interventions de la Russie) ;
  • l’enseignement religieux en Russie ;
  • la formation du clergé et les écoles de théologie ;
  • l’état du clergé (formation, statistiques, statut social et juridique, financement, modes de vie, relations avec les institutions et avec la société civile) ;
  • les pratiques religieuses et phénomènes de piété populaire (baptêmes, mariages, divorces, obsèques, relation des fidèles au clergé, adhésion aux croyances populaires et culte officiel, évolution de la religiosité et des mœurs au sein de la population de l’empire) ;
  • la situation matérielle de l’Église ;
  • le monachisme et les monastères ;
  • les sociétés, associations et fraternités orthodoxes ;
  • les relations entre l’Église orthodoxe et les autres confessions chrétiennes en Russie.

Des sujets n’ayant pas très directement à la vie religieuse du pays peuvent aussi être éclairés à partir des statistiques des rapports du haut procureur, comme par exemple l’étude de la famille ou encore de la mortalité en Russie, etc.

Conclusion

Comme chacun peut le voir, de nombreuses pistes de recherche suggérées dans l’axe « Religion et Nation » de l’Institut Est-Ouest peuvent trouver une base documentaire dans les rapports du haut procureur. Il convient d’envisager un dépouillement plus systématique qui pourrait passer, dans un premier temps, par la publication et l’exploitation des principales données statistiques, puis par une analyse sur la longue durée de tel ou tel aspect particulier.

Annexes

1. Liste des rapports des hauts procureurs conservés à la bibliothèque ENS-Lyon (la première indication de pagination correspond au rapport proprement dit, la seconde aux statistiques)

Izvlečenija iz vsepoddanejšego otčeta ober-prokurora svjatejšego sinoda po vedomstvu pravoslavnogo ispovedanija za 1837 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1838, 252 p. + iv p.

… za 1838 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1839, 110 p. + 132 p. + iv p.

… za 1841 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1842, 102 p. + 98 p. + iv p.

… za 1842 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1843, 116 p. + 98 p. + iv p.

… za 1843 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1844, 112 p. + 98 p. + iv p.

… za 1844 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1845, 272 p. + 68 p. + iv p.

… za 1847 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1848, 98 p. + 106 p. + iv p.

… za 1848 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1849, 102 p. + 106 p. + iv p.

… za 1849 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1850, 98 p. + 106 p. + iv p.

… za 1850 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1851, 110 p. + 108 p. + iv p.

… za 1851 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1852, 110 p. + 10 p. + iv p.

… za 1852 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1853, 107 p. + 110 p. + iv p.

… za 1853 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1854, 104 p. + 110 p. + iv p.

… za 1854 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1855, 100 p. + 110 p. + iv p.

… za 1855 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1856, 106 p. + 110 p. + iv p.

… za 1856 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1857, 110 p. + 110 p. + iv p.

… za 1857 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1859, 130 p. + iv p. + 110 p.

… za 1858 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1860, 86 p. + 140 p.

… za 1860 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1862, 272 p. + 68 p.

… za 1866 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1867, 164 p. + 128 p.

… za 1869 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1870, 284 p. + 132 p.

… za 1870 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1871, 282 p. + 126 p.

… za 1871 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1872, 240 p. + 126 p.

… za 1872 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1873, 238 p. + 124 p.

… za 1873 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1874, 244 p. + 126 p.

… za 1874 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1876, 206 p. + 126 p.

… za 1875 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1876, 284 p. + 126 p.

… za 1876 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1877, 292 p. + 126 p.

… za 1877 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1878, 296 p. + 126 p.

… za 1878 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1879, 290 p. + 126 p.

… za 1879 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1881, 278 p. + 126 p.

… za 1881 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1883, 194 p. + 126 p.

… za 1883 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1885, 422 p. + 128 p.

Vsepoddanejšij otčet ober-prokurora svjatejšego sinoda K. Pobedonosceva po vedomstvu pravoslavnogo ispovedanija za 1884 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1886, 362 p. + 128 p.

… za 1885 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1887, 292 p. + 128 p.

… za 1886 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1888, 238 p. + 130 p.

… za 1887 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1889, 290 p. + 124 p.

… za 1888-1889 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1891, 472 p. + 214 p.

… za 1890-1891 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1893, 512 p. + 236 p.

… za 1892-1893 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1895, 602 p. + 158 p.

… za 1894-1895 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1898, 430 p. + 160 p.

… za 1896-1897 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1899, 280 p. + 84 p.

… za 1898 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1901, 224 p. + 68 p.

… za 1899 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1902, 272 p. + 68 p.

… za 1900 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1903, 388 p. + 84 p.

… za 1901 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1905, 338 p. + 74 p.

Vsepoddanejšij otčet ober-prokurora svjatejšego sinoda po vedomstvu pravoslavnogo ispovedanija za 1902 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1905, 322 p. + 84 p.

… za 1903-1904 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1909, 342 p. + 160 p.

… za 1905-1907 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1910, 304 p. + 258 p.

… za 1908-1909 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1911, 664 p. + 26 p.

… za 1910 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1911, 338 p. + 132 p.

… za 1911-1912 gg, Saint-Pétersbourg, Sinod. Tipogr., 1913, 336 p. + 230 p.

2. Littérature

A) Sources

Polnoe sobranie postanovlenij po vedomstvu pravoslavnogo ispovedanija v Rossii, 10 vol. publiés entre 1869 et 1916 :

  • Vremja s 1721 pо 1741 gg, Saint-Pétersbourg, 1 vol., 1869.
  • Carstvovanie imperatricy Elizavety Petrovny, Saint-Pétersbourg, 4 vol., 1899-1911.
  • Carstvovanie imperatricy Ekateriny II, Saint-Pétersbourg, 3 vol., 1910-1915.
  • Carstvovanie imperatora Pavla I, Saint-Pétersbourg, 1 vol., 1915.
  • Carstvovanie imperatora Nikolaja I, Saint-Pétersbourg, 1 vol., 1915.

Ce dernier titre est à compléter avec M. J. Moroskin, Materialy carstvovanija imperatora Nikolaja I.

B) Études

Sur l’histoire du saint-synode et de ses services administratifs, des études déjà anciennes existent, mais elles sont marquées pour la plupart par la position officielle de la bureaucratie impériale et les exigences de la censure ecclésiale (Constantin Pobedonostsev, en particulier, n’acceptait aucune critique du système synodal mis en place par Pierre le Grand) :

  • T. S. Barsov, Svjatejšij Sinod v ego prošlom, Saint-Pétersbourg, 1896.
  • T. S. Barsov, Sinodal’nye učrezhdenija nastojašego vremeni, Saint-Pétersbourg, 1896.
  • T. S. Barsov, Sinodal’nye učreždenija prošlogo vremeni, Saint-Pétersbourg, 1897.
  • J. S. Curtiss, Church and state in Russia. The last years of the empire: 1900-1917, New York, 1940.
  • I. čiževskij, Ustrojstvo Pravoslavnoj Russkoj Cerkvi, ee učreždenija i dejstvujuših uzakonenij po ee upravleniju, Kharkov, 1898.
  • A. G. Firsov, « Hozjajstvennye dokumenty Svjatejšego Sinoda », Gercenovskie čtenija. 1999. Aktual’nye problemy social’nykh nauk. SPb, 1999 , consultable sur : http://www.herzenfsn.ru/science/herzenlectures/hl99/firsov.shtml (consulté le 31 mai 2009).
  • A. I. Ivanocov-Platonov, O russkom cerkovnom upravlenii, Moscou, 1898.
  • Obzor dejatel’nosti Vedomstva pravoslavnogo ispovedanija za vremja carstvovanija Aleksandra III, Saint-Pétersbourg, 1901.
  • I. Preobraženskij, Otečestvennaja Cerkov’ po statističeskim dannym. 1840-1891, Saint-Pétersbourg, 1897.
  • S. G. Runkevič, Istorija Russkoj Cerkvi pod upravleniem Svjatejšego Sinoda, Saint-Pétersbourg, 2 vol., 1901-1902.
  • P. V. Znamen’skij, « K istorii Svjatejšego Sinoda », Hristianskoe čtenie, Saint-Pétersbourg, 1900, vol. 1, p. 146-152 [réponse aux ouvrages de T. S. Barsov].

La fonction du haut procureur et le rôle de ceux qui l’ont occupée a été assez peu étudiée, surtout en ce qui concerne la 2e moitié du XIXe siècle et le début du XXe (à l’exception des études consacrées à la personnalité et l’œuvre de K. Pobedonoscev – voir K. P. Pobedonoscev: Pro et Contra, Saint-Pétersbourg, 1996) :

  • F. V. Blagovidov, Ober-prokurory svjatejšego sinodav XVIII v. i v pervoj polovine XIX stoletija, Kazan’, 1899.
  • T. G. Frumenkova, « Ober-prokurory svjatejšego sinoda (1721-1917) », Iz Glubiny Vekov [Saint-Pétersbourg], n° 3, 1994, p. 20-29.
  • S. I. Alekseeva, « Institut sinodal’noj Ober-Prokuroratory i ober-prokurory Svjatejšego Sinoda v 1856-1904 gg », Nestor [Moscou], n° 1, 2000, p. 291-310.

Les fonctionnaires du saint-synode n’ont pratiquement été l’objet d’aucune étude (à part Andrej Murav’jev, connu plutôt pour son activité d’écrivain, publiciste et historien de l’Église), si ce n’est récemment :

  • G. E. šeglov, Stepan Grigorjevič Runkevič (1867-1924). žizn’ i služenie na perelome èpokh. Minsk, Vrata, 2008 [écrivain et historien de l’Église, Runkevič fut successivement archiviste du saint-synode, puis adjoint de la chancellerie synodale dans les dernières années du règne de Nicolas II).

[1] Pour l’édition allemande : I. Smolitsch, Geschichte des Russischen Kirche, 1700-1917, vol. 1, Leyde, E. J. Brill, 1964, vol. 2, Wiesbaden, 1991. Pour l’édition russe, publiée comme prolongement de la réédition de l’Histoire de l’Église russe du métropolite Makarij Bulgakov : I. K. Smolič, Istorija Russkoj Cerkvi (1700-1917), Moscou, Valaamskij monastyr’, vol. VIII (1), 1996, vol. VIII (2), 1997.

[2] Voir V. A. Fedorov, Russkaja Pravolsavnaja Cerkov’ i Gosudartsvo. Sinodal’nyj period 1700-1917, Moscou, Russkaja Panorama, 2003 ; V. Cypin, Istorija Russkoj Pravoslavnoj Cerkvi. Sinodal’nyj i novejšij periody 1700-2005, Moscou, Sretenskij monastyr’, 2007 (3e édition).

[3] Pour les réformes de Pierre le Grand : P. V. Verkhovskij, Učreždenie Duhovnoj kollegii i « Duhovnyj Reglament », Rostov-sur-le-Don, 1916. Pour l’époque des réformes d’Alexandre II : S. V. Rimskij, Rossijskaja Cerkov’ v èpokhu velikikh reform, Moscou, 1999. Pour les dernières années du régime tsariste : J. Curtiss, Church and State in Russia, 1900-1917, New York, 1940 ; R. L. Nichols, Russian Orthodoxy under the Old Regime, Minneapolis, 1978 ; J. A. Cunningham, Vanquished Hope: The Movement for Church Renewal in Russia, 1905-1906, New York, 1981 ; S. L. Firsov, Russkaja Cerkov’ nakanune peremen (konec 1890-kh - 1918 gg.), Moscou, 2002.

[4] En particulier les travaux de l’historien américain Gregory L. Freeze sur le statut social du clergé : The Russian Parish Clergy in the 18th Century, Cambridge (MA) / Londres, 1977 ; The Parish Clergy in 19th Century Russia: Crisis, Reform, Counter-Reform, Princeton, 1983.

[5] L’immense fonds des archives de la chancellerie synodale et de la chancellerie du haut procureur du synode se trouve aux Archives historiques d’État de la Russie (RGIA) à Saint-Pétersbourg. Voir le descriptif dans Fondy Rossijskogo Gosudarstvennogo Istoričeskogo Arkhiva. Kratkij spravočnik, Saint-Pétersbourg, 1994, p. 23-24.

[6] Selon le témoignage de l’historien Antoine Kartachev, le dernier haut procureur du saint-synode et premier (et unique) ministre des Cultes sous le gouvernement provisoire. Un témoignage sur l’ordonnancement de la salle de réunion et le déroulement des sessions du saint-synode fourni par l’archevêque de Kherson, Nikanor Brobkovitch, qui siégea au synode entre 1887 et 1890, est reproduit par I. Smolič, Istorija Russkoj Cerkvi, op. cit., vol. VIII (1), p. 134-135.

[7] « Sinodskaja ober-prokuratura », Missionerskoe Obozrenie [Kiev], n° 9, 1915, p. 109 ; voir aussi l’article « Sinod », dans Gosudarstvennost’ Rossii. Gosudarstvennye i cerkovnye učreždenija. Slovar’-spravočnik, vol. 4, R-Ja, Moscou, Nauka, 2001, p. 100-110.

[8] Liste établie d’après V. A. Fedorov, Russkaja Pravolsavnaja Cerkov’ i Gosudartsvo, op. cit., p. 434-435.

[9] Voir S. I. Alekseeva, « Institut sinodal’noj Ober-Prokuroratory i ober-prokurory Svjatejšego Sinoda v 1856-1904 gg. », Nestor [Moscou], n° 1, 2000, p. 300.

[10] Voir N. P. Eroškin, Rossijskoe samoderžavie, Moscou, 2006, p. 156. Le texte du projet de réforme de Protasov a été publié par T. V. Barsov, Sinodal’nye učreždenija prošlogo vremeni, Saint-Pétersbourg, 1897.

[11] La question de savoir si le haut procureur avait de plein droit rang de ministre reste ouverte : Mme Froumenkova soutient cette interprétation (T. G. Frumenkova, « Ober-prokurory svjatejšego sinoda, 1721-1917 », Iz Glubiny Vekov [Saint-Pétersbourg], n° 3, 1994, p. 24) et Mme Alekseeva est d’un avis contraire (ibid., p. 291 et 307) ; quoi qu’il en soit, ce n’est qu’en décembre 1904 que fut reconnu au haut procureur du saint-synode de siéger au Conseil des ministres ex officio ainsi que le rang de conseiller secret actuel (le 2e échelon supérieur dans la « table des rangs »).

[12] Constantin Pobedonostsev fut le premier haut procureur à siéger de droit au Comité des ministres, ses prédécesseurs siégeaient sur invitation.

[13] Voir V. A. Fedorov, Russkaja Pravolsavnaja Cerkov’ i Gosudartsvo, op. cit., p. 15.

[14] Cité par N. P. Eroškin, Rossijskoe samoderžavie, op. cit., p. 157.

[15] Le synode n’avait pas de président, mais l’un des trois métropolites des capitales historiques (Kiev, Moscou et Saint-Pétersbourg), qui siégeaient tous ex officio au synode, portait le titre de pervoprisutstvujuščij et assurait officiellement la présidence des réunions, même si tous les dossiers étaient préparés par le haut procureur et ses collaborateurs. Généralement, il s’agissait du métropolite de Saint-Pétersbourg.

[16] À l’inverse, sous le règne de Paul Ier, le métropolite Ambroise de Saint-Pétersbourg disposait encore de ce droit et en usait fréquemment, au grand dam du haut procureur, D. I. Khvostov (voir N. P. Eroškin, Rossijskoe samoderžavie, op. cit., p. 151).

[17] Ce n’est qu’en mars 1905 que, pour la première fois depuis près de cent ans, le métropolite de Saint-Pétersbourg Antoine Vadkovskiï obtiendra, au grand dam de C. Pobedonostsev, de remettre, en mains propres, au tsar Nicolas II une requête, demandant la refonte du statut civil de l’Église et la convocation d’un concile (cf. Cunningham J. A., op. cit., p. 99).

[18] D’après Russkaja Starina [Moscou], n° 6, 1899, p. 512, cité par S. V. Rimskij, Rossijskaja Cerkov’ v èpokhu velikih reform, op. cit., p. 47.

[19] Voir T. V. Barsov, Sinodal’nye učreždenija prošlogo vremeni, op. cit., p. 20-21.

[20] Voir N. P. Eroškin, Rossijskoe samoderžavie, op. cit., p. 152.

[21] Signalons la récente étude sur le service de l’économat, proposée par A. G. Firsov, « Hozjajstvennye dokumenty Svjatejšego Sinoda », Gercenovskie čtenija. 1999. Aktual’nye problemy social’nyh nauk, Saint-Pétersbourg, 1999, consultable sur : http://www.herzenfsn.ru/science/herzenlectures/hl99/firsov.shtml (consulté le 31 mai 2009). Parmi les fonctionnaires du saint-synode qui mériteraient d’être étudiés, mentionnons Tertiï Filippov, Constantin Serbinovitch ou Vladimir Sabler.

[22] S. I. Alekseeva, « Institut sinodal’noj Ober-Prokuroratory i ober-prokurory Svjatejšego Sinoda v 1856-1904 gg. », art. cité, p. 295.

[23Vsepoddanejšij otčet… za 1902 gg, Saint-Pétersbourg, sinod. Tipogr., 1905, p. 119.

[24Vsepoddanejšij otčet… za 1903-1904 gg, Saint-Pétersbourg, sinod. Tipogr., 1909, p. 133.

[25] N. P. Giljarov-Platonov, Iz perežitogo, Moscou, 1889, p. 229-233.

[26] A. G. Firsov, « Hozjajstvennye dokumenty Svjatejšego Sinoda », art. cité.

[27] J. Curtiss, Church and State in Russia, op. cit.

[28Vsepoddanejšij otčet… za 1911-1912 gg, Saint-Pétersbourg, sinod. Tipogr., 1913, p. 152. 

 

Pour citer cet article

Antoine Nivière, «Les rapports du haut procureur du saint-synode comme sources pour l’histoire religieuse et sociale de la Russie impériale», journée d'étude Religion et Nation, ENS de Lyon, le 8 juin 2009. [en ligne], Lyon, ENS de Lyon, mis en ligne le 23 juillet 2010. URL : http://institut-est-ouest.ens-lsh.fr/spip.php?article283