Projet présenté par Michel Niqueux, université Caen-Basse Normandie
De la symphonie byzantine à l’âge moderne de la séparation de la nation et de la religion, identité nationale et identité religieuse se sont trouvé placées dans des rapports de dépendance, d’instrumentalisation, de rivalité ou de coexistence. Le lien entre religion et nation peut être un facteur d’intégration identitaire comme d’exclusion. Dans la Russie post-communiste, qui reste un État multinational, ces questions sont revenues au premier plan, mais ne peuvent être étudiées qu’en référence au passé.
Les ressources documentaires du fonds slave des jésuites (périodiques, matériaux diplomatiques inédits, rapports d’activité du Saint-Synode, relations entre catholiques et orthodoxes avec en particulier le fonds Gagarine, recueils juridiques, relations de voyages, etc.) permettent d’étudier ces questions, qui sont loin d’avoir fait l’objet de travaux exhaustifs.
Religion et identité nationale
la religion comme facteur d’identité nationale (étude du processus de « russification » ou de nationalisation de la foi orthodoxe [philétisme]) ;
les rapports entre l’État et l’Église orthodoxe (juridiction, pratique) ;
l’activité missionnaire de l’Église orthodoxe ;
l’attitude de l’Église orthodoxe envers les autres religions ;
l’activité du Saint-Synode (d’après les rapports d’activité annuels) ;
la pensée philosophico-religieuse des XIXe°-XXe° siècles et le problème des rapports de l’Église et de l’État (slavophiles, « chercheurs de Dieu », « Église vivante ») ;
la place de la religion dans la culture russe (littérature, arts).
Religion et relations internationales
les relations théologiques avec l’Occident ;
les relations diplomatiques avec le Saint-Siège ;
la présence orthodoxe russe à l’étranger (l’Eglise et la diplomatie russe, les relations avec les autres Eglises orthodoxes notamment dans les Balkans, les monastères de l’Athos et de Terre Sainte, les récits de pèlerins, les églises russes en Europe occidentale).
Contact : michel.niqueux@unicaen.fr