Religions et nations en Europe centrale

Projet présenté par Michel Maslowski, université Paris-Sorbonne

A la suite des catastrophes politiques en Europe Centrale, amenant les royaumes historiques à disparaître, la religion a souvent pris le relais comme repère identitaire, et l’Eglise – surtout en Pologne – apparut comme la seule référence institutionnelle crédible.

Parallèlement, durant le XIXe siècle, la littérature est devenue l’expression privilégiée non seulement du sentiment patriotique, mais aussi d’une forme de spiritualité religieuse novatrice pour l’époque, annonçant les transformations du XXe siècle. Parfois sur un fond de tradition nationale (le hussitisme et les Frères Moraves), des influences diverses se laissent détecter : l’orthodoxie, le judaïsme, le martinisme, tout comme les philosophies sociales françaises. Des systèmes qui englobaient les nouvelles idées prenaient corps souvent autour de l’idée d’une mission nationale et des diverses formes de messianisme. Les points forts de cette nouvelle sensibilité religieuse étaient le culte marial, l’incarnation des valeurs dans les réalités historiques et sociales, l’éthisation du politique…

Cette tradition a joué un rôle au XXe siècle quand la religion et la culture nationale sont devenues des appuis de le résistance contre le nazisme et le communisme, en nourrissant l’enseignement ecclésial de Jean Paul II, les théories dissidentes (Michnik, Kuron, Havel…) et la production littéraire.

Le corpus d’études comprendrait des textes littéraires, des lettres, des publications théoriques, les domaines du cinéma et du théâtre, de la presse et d’autres documents accessibles.


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michel.maslowski@paris-sorbonne.fr